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En mode hibernation

31 décembre 2023

Hello toi ! Aujourd’hui, c’est le dernier jour de cette année 2023 et c’est aussi le dernier Dimanche, le jour du Compte-rendu !

Après avoir terminé avec ma formation aux alentours de la mi-décembre, j’étais super heureuse de pouvoir enfin me lancer dans le développement de ma première app ! Mais mon esprit n’a pas suivi… mon esprit s’est mis en pause. Une partie de moi voulait développer, mais une autre partie était incapable de trouver l’énergie pour m’y mettre, ni le soir, ni le week-end…

Et là, j’ai commencé à culpabiliser. A m’auto-flageller. A douter de moi. J’allais quand même pas m’arrêter au moment où tout devait commencer justement !

ET SI C’ETAIT DE L’AUTO-SABOTAGE ?

Je sais pas si tu connais ce concept, mais en gros, c’est le moment où une personne entrave sciemment ou inconsciemment ses propres progrès. Le plus souvent c’est fait de manière inconsciente. C’est un comportement assez complexe qui peut avoir plusieurs causes.

Ca peut être par exemple la peur de l’échec. Se dire qu’on a échoué parce qu’on n’a pas fait tout ce qu’il fallait, c’est plus facile à encaisser que d’échouer en ayant fait de son mieux.

Ca peut-être aussi la peur de réussir. Peur des changements que ça pourrait provoquer dans notre vie, peur de la critique de son entourage ou d’une audience.

Le perfectionnisme peut aussi mener à l’auto-sabotage. Si le projet ne répond pas à des normes élevées, on peut avoir tendance à l’abandonner ou le retarder indéfiniment plutôt que de se contenter de quelque chose d’imparfait.

Voilà pour les principales causes, et j’avoue qu’elles pourraient totalement correspondre à ma situation.

La peur de l’échec, clairement, elle est là. Parce qu’échouer ma reconversion, ça veut dire potentiellement faire de la compta jusqu’à la retraite. Eh oui, la compta je sais faire, j’ai un poste plutôt bien payé, avec pas mal d’avantages. Et en dehors de la compta, j’ai pas spécialement de talents et compétences, en dehors de l’informatique. En vrai, je suis aussi quasiment bilingue, mais enseigner l’anglais ou faire de la traduction, c’est pas le truc qui me botte vraiment… Par contre, c’est un sacré atout dans le monde du dev ! ^^

La peur de réussir, elle est là aussi. Réussir à créer des applis qui tiennent la route, ça voudrait dire que je suis prête. Prête à demander la rupture conventionnelle, et potentiellement me jeter dans l’inconnu du Freelancing ou de l’auto-entrepreneuriat ! Et qui oserait me dire que ça ne fait pas peur ?!

Enfin, perfectionniste je le suis, c’est clair. Mais j’ai conscience que pour devenir une développeuse expérimentée, je dois d’abord passer par la case “totale débutante”. Et qu’en tant que débutante, mes premières applis elles vont forcément être un peu nulles. Ca m’embête un peu, parce que ma première appli par exemple, elle me tient à coeur ! J’aimerais qu’elle soit parfaite. J’aimerais qu’elle résolve mon problème de gestion des tâches du matin ou du soir. J’aimerais qu’elle résolve les problèmes de ses potentiels futurs utilisateurs et qu’ils la trouvent géniale ! Mais en réalité, elle risque de flopper sévère… et on en revient un peu à la peur de l’échec pour le coup 😅 !

Bon du coup, comment faire ?! Si c’est vraiment de l’auto-sabotage, qu’est-ce que je peux faire pour lutter contre ? J’ai fait quelques recherches.

Déjà, le reconnaître, c’est une première étape. OK.

En comprendre les causes c’est la deuxième étape. Cool.

Ensuite, il faut se fixer des objectifs clairs et réalisables. A la base, j’avais prévu de terminer “FLOW” au 31/01/2024. Mais je suis revenue dessus, et j’ai décidé de prendre en compte le fait que je ne suis pas dev à plein temps. Je suis une maman et comptable à temps plein (et j’entre en période de bilan comptable pour les 3 prochains mois… je suis joie -_- ). Donc l’objectif ce n’est plus de terminer “FLOW” à une date précise, l’objectif, c’est de travailler sur le dev de l’appli 3 soirs par semaine minimum. Ca me paraît raisonnable.

Après, il va falloir bosser sur le perfectionnisme “envahissant”. Je pense que le mieux à faire pour mon cas, c’est de faire des sessions de dev avec un objectif précis. Réaliser tel écran ou mettre en place telle fonctionnalité. Et à partir du moment où je commence à galérer pour des détails que je voudrais améliorer, me fixer un temps à ne pas dépasser sur ce détail particulier. Si je trouve pas la solution, c’est ”next”, je passe à la suite.

Il y a aussi tout un travail à faire sur les pensées négatives. Les repérer, les remplacer par du positif.

Prendre le temps de célébrer les succès, aussi petits soient-ils.

Et enfin, il faut que je modifie ma perception de l’échec. Percevoir l’échec non pas comme un reflet de ma valeur personnelle, mais comme une opportunité d’apprentissage.

ET SI C’ETAIT JUSTE NORMAL ?

Durant cette période un peu down, je suis tombée par hasard, sur 2 posts de 2 personnes différentes.

Le premier sur un groupe d’auto-entrepreneuses que je suis sur Facebook. Posté par une maman de 2 enfants qui a voulu partager son expérience et ses réflexions. Et elle disait qu’a force de s’essouffler, son business s’est essoufflé aussi. Et qu’après une grosse pause où elle a pris du recul, elle a compris que l’important ce n’est pas la stratégie, mais l’énergie que l’on met dans cette stratégie. Du coup, lorsque son niveau d’énergie est là, et qu’elle se sent bien ou neutre, elle fonce. Et lorsqu’elle se sent claquée ou pas en phase, elle prend juste du temps pour elle. Et ça s’est ressenti dans son business. Ses followers lui disent à quel point ils ressentent son énergie et sa passion. Et son business ne s’est jamais autant bien porté !

Ca m’a fait beaucoup de bien de lire ce post dans ce moment où je culpabilisais énormément de ne pas avancer sur mon projet.

Et le lendemain sur LinkedIn, j’ai lu un post absolument génial que je vous invite à lire parce qu’il est très bien écrit :

https://www.linkedin.com/feed/update/urn:li:activity:7145752212953001984/

Mais en gros, il compare nos cycles d’énergies avec les saisons et à juste titre. En hiver, les jours sont plus courts, l’année a pu être éprouvante, et nous, on est là, à rusher pour terminer l’année, et à vouloir repartir encore plus fort l’année d’après. Ca n’a pas de sens !

En tout cas, ça a raisonné en moi. Comme le premier post, il invite à ne pas lutter contre des niveaux d’énergie bas et au contraire à en profiter pour se mettre à l’écoute de soi-même.

Alors pour le contexte, il faut que tu saches que 2023 a été une année particulièrement compliquée pour moi. De bonnes choses sont arrivées, notamment un déménagement en mai, ce qui demande beaucoup d’énergie autant physique que mentale et émotionnelle. Mais aussi de mauvaises choses, qui ont touché à la santé de mes enfants. Et du stress… Beaucoup de stress, tout au long de l’année.

Et alors le mois de Décembre, comment te dire… voilà un petit florilège de ces dernières semaines :

  • Ma toux de 2 semaines
  • L’otite de ma fille
  • Mon opération
  • La gastro de ma fille
  • Ma gastro de Noël
  • Mon pneu crevé
  • L’accrochage avec le scooter et son refus de faire le constat amiable
  • La bataille avec la MDPH pour obtenir toutes les notifications attendues
  • Trouver les cadeaux des petits
  • Faire les magasins 🤮 (non, j’aime pas ça et encore moins quand c’est blindé de monde !)
  • L’infestation de poux !
  • Les finances qui font la gueule

Alors tu vois, je crois que mon corps et surtout mon esprit, ont bien le droit à un peu d’indulgence et de compassion. J’ai décidé d’arrêter de culpabiliser et de profiter de ces derniers jours de Décembre pour me reposer. Ne plus me mettre la pression pour mon projet et mettre mon esprit en vacances. Je me suis autorisée quelques sessions de gaming sur Tears of the Kingdom que je n’ai toujours pas terminé ! Je me suis autorisée à me coucher tôt, même les soirs où je n’étais pas tant fatiguée que ça. Je me suis autorisée à glandouiller carrément ! Et je reprendrai à un rythme raisonnable en Janvier.

Voilà, je pense que je vais arrêter ici pour ce post qui est déjà bien assez long. N’hésites pas à m’envoyer ton avis, me partager ton expérience, si tu as déjà vécu ça, ou si peut-être, ça t’a inspiré.

Je te souhaite un très bon réveillon et le meilleur pour 2024 !

Des bisous !

lucy-noel lucy-reading lucy-happy-new-year


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